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Île du Sud - Arrivée en Terre du milieu

  • Photo du rédacteur: Pauline et Pierre
    Pauline et Pierre
  • 16 janv. 2020
  • 5 min de lecture

Chaud devant, place à la Nouvelle Zélande !! Nous avons enchaîné plusieurs sauts de puce dernièrement, faisant rapidement défiler la liste de nos destinations. À présent, nous allons passer deux mois en terre du milieu, et paradoxalement, c'est ici que nous allons le plus courir après le temps. Les trois premières semaines sont en effet consacrées à un road trip sur l'île du sud, en changeant de camping presque tous les jours.


Suite à la modification de nos billets d’avion depuis Tahiti, nous devons faire escale une nuit à Auckland. Nous atterrissons donc à Christchurch le 19 décembre au matin après un réveil dès potron-minet.


Après avoir récupérer la voiture de location, qui sera notre maison pendant 3 semaines, nous commençons par aller à la boulangerie. C’est devenu un rituel dès que nous arrivons dans un nouveau pays, et on doit l’avouer, les boulangeries françaises sont bien les meilleures. Celle que nous avons trouvé à Christchurch n’est pas si mal, avec d’énormes croissants au beurre.


Notre programme est bien chargé et nous quittons Christchurch vers midi, d’autant plus que nous avons une journée en moins pour rejoindre Queenstown avec notre séjour prolongé à Tahiti. Le premier stop est la région des lacs Tekapo et Pukaki situés à proximité du Mont Cook. En chemin, on fait une pause photos dans les fleurs au milieu des champs. Vous voyez les plateaux de Valensole en Provence couverts de lavande ? Et bien, ici c'est le même bordel. Les touristes, surtout des asiatiques, s'arrêtent en troupeau le long de la route pour se photographier dans des champs de fleurs ne respectant ni les règles de bon sens vis-à-vis de la route, ni les propriétés privées. C'est l'anarchie et on fait pareil :)


Au niveau des lacs, le vent souffle et un petit crachin s'installe. Dommage, car le paysage est vraiment chouette. On repère un camping gratuit complètement isolé via Campermate, "THE" application vitale en Nouvelle Zélande. C'est la première nuit alors on test. A part des toilettes sèches, il n’y a rien. Et comme on voyage très léger avec comme toujours une grande anticipation, on n’a pas d’eau. A l'avenir, les campings gratuits seront juste là en dépannage. La pluie s'intensifie... On a aucune motivation pour planter la tente. Résultat, une longue soirée ainsi qu'une très longue et inconfortable nuit commencent. À 6 heure du matin, on est content de lever les voiles et de se diriger vers le Mont Cook. Les paysages sont sympas et nous rappellent un peu la Patagonie. Malheureusement, les montagnes sont plongées dans le brouillard et n'invitent pas du tout à la rando.


Nous nous dirigeons à présent vers Moeraki sur la côte est. On arrive en milieu de journée ce qui nous laisse le temps de marcher le long de la plage pour voir les Boulders! Vous ne savez pas ce que c'est ? La réponse en image ci-dessous. Et si quelqu'un connaît exactement le principe de formation de ces boules rocheuses nous sommes intéressés. En tout cas, il y a 4 km de plage, les Boulders sont regroupés sur 200m avec une armée de touristes et des drones.


La Nouvelle-Zélande est un grand pays avec beaucoup d'espaces vierges. En roulant, on ne voit pas tant de monde que ça, mais la population passe de 100 moutons au km² à 200 personnes sur un hectare dès qu'il y a un site à visiter.

Légèrement écœurés, on décide de revenir tôt le lendemain pour prendre des photos tranquillement. Bah, le lendemain matin (pas si tôt que ça faut bien l'admettre), c'est le même combat. Avec un peu de patience, on arrive quand même à obtenir nos précieux clichés.


En moyenne, nous roulons 3h-4h par jour, le temps d'arriver sur le site suivant et de faire quelques arrêts photos. La côte ainsi que la météo, nous rappellent fortement notre Bretagne du Nord. La végétation est bien verte, le paysage vallonné, le bord de mer alterne entre longues plages et petites falaises sombres. En rejoignant l’extrême sud de l’île, la plage de Dunedin se prête bien à un arrêt pique-nique. Le nom intrigue beaucoup Pierre, qui se demande s'il y a un lien avec les rôdeurs ou hommes du nord.


Plus loin vers Kaka Point (oui oui vous avez bien lu), nous faisons une halte au niveau d'un phare, qui se trouve en haut d'une falaise. Rien à voir avec nos hauts phares bretons mais vu qu'il est sur une falaise, il est tout aussi efficace. D'en haut, on peut apercevoir des lions de mers et un couple de mariés en train de faire leurs photos de couple... La scène est assez grandiose. Il y a un vent à écorner un bœuf, ils grimpent en petites chaussures, robe de mariée et costume, à travers la lande sur un haut pic rocheux. Ça semble épique ! Mais une fois en position, il faut reconnaître que ça en jette, surtout avec le voile de la mariée qui flotte dans le vent. Le soir venu, on se pose dans un camping très charmant mais sans douche, ce qui ne nous gêne pas plus que ça vu qu'on passe notre temps dans la voiture.


Au matin du 22 décembre, nous avons frôlé la grosse emmerde. Pauline a lu que sur la plage de Taukutu, on peut apercevoir des lions de mer de près. Enthousiastes, nous nous y arrêtons. Et là, sur un petit parking, Pierre parvient à se garer juste à l'endroit où se trouve un trou gorgé d'eau et de boue. La roue avant gauche est complètement dedans. Ça sent le roussi, alors on essaye tout de suite de s'extirper de là. Rien à faire, la voiture s'est embourbée. Les herbes arrachées ainsi que les maigres branches déposées derrière les roues ne sont d'aucune aide. Le parking est complètement isolé de la route principale. Seule une autre voiture stationne sur ce parking et il s'agit d'un 4x4. D'ailleurs, par chance, le conducteur arrive juste à ce moment. Il voit bien dans quelle galère nous nous trouvons et propose de nous aider. Seulement, il dispose juste d'une fine lanière en tissu. C'est notre seule chance alors il l'attache entre les 2 véhicules et tente de nous tracter en dehors du trou. La voiture bouge un peu et puis... CHLACK !! La lanière se déchire. Bon, on a que ça de toute façon, alors il refait un nœud entre les 2 morceaux de lanière. Pauline s'installe au volant pour faire marche arrière et Pierre pousse à l'avant de la voiture. C'est la tentative du désespoir. Mais finalement, la voiture sort du trou, ouf !! Au final, il n'y a même pas de mammifères marins sur la plage. Tout ça pour ça.


En continuant la route, on s'arrête de nouveau voir un phare et un lion de mer. On ne s'en lasse pas de les observer d'autant qu'ils sont différents de ceux observés aux Galapagos.

Le soir, nous plantons la tente à Te Anau pour deux nuits, ce qui nous laisse un peu de répit. Passer notre temps en voiture, plier et installer la tente tous les jours devient vite fatiguant.

1 comentário


Marion Senmo
Marion Senmo
02 de fev. de 2020

Alors d'après Ronan, les boulders étaient à la base des petits cailloux (souvent métalliques) qui se sont faits recouvrir successivement de plusieurs couches de sable calcite (un peu comme une perle d'huître), qui par accrétion restent en place, à cause des coulées de boues sous-marines crées par des tempêtes très puissantes qu'il y avait dans la région au pliocène. Ils se sont retrouvés ensuite dans les falaises et l'érosion les fait arriver sur les plages.

Des bisous du Kenya ! =)

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