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Île du Nord - Voyage dans le mordor

  • Photo du rédacteur: Pauline et Pierre
    Pauline et Pierre
  • 26 févr. 2020
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 févr. 2020

La région de Rotorua est située sur une zone volcanique qui traverse l'île du nord dans un axe sud ouest - nord est. Elle se termine d'ailleurs par the White Island qui vient de connaître une dramatique éruption en décembre 2019. Le lac de Rotorua constitue un site très prisé par les touristes. Plusieurs tribus Maori vivent ici et organisent des visites de leurs villages, fiers de partager leur culture et leur mode de vie. Le lieu plaît aussi beaucoup pour les activités extérieures qui y sont organisées comme le rafting, le saut en parachute ou l’accrobranche.


Mais ce qui nous intéresse tout particulièrement et qui occupe une grande partie de notre dernière journée de janvier est la visite du site Wai-o-Tapu. Pour visualiser un peu ce qui se passe ici, il faut imaginer les pores de la planète concentrés sur quelques centaines d'hectares. Ainsi, on peut observer un festival de geysers, piscines bouillantes de boue ou encore d'eaux acides. Ces dernières sont même dénommées « champagne pools ». Et n'allez pas croire qu'il s'agit de petites mares, la plus grande piscine fait une quarantaine de mètres de diamètre pour 67 m de profondeur.

Les geysers, quant à eux, dégagent des vapeurs tellement concentrées qu'elles creusent les roches alentour formant de vrais cratères. Le paysage est bluffant avec des palettes de couleurs vives liées aux différents métaux présents. Le seul hic, c'est l'odeur. Non de dieu, même les pieds de Pierre ne sentent pas aussi mauvais après un long trail. L'odeur de souffre devient parfois si forte qu'elle donne la nausée.


Dans la continuité de ce site, nous passons à Kerosen creek sur les conseils de Gaby et Salomé, rencontrés pendant notre volontariat. A quelques kilomètres de Wai-o-Tapu coule une rivière d'eau chaude (plus de 40°C) et odorante, où les locaux et quelques touristes viennent se tremper. Et oui, la géothermie naturelle, c'est cool, mais le souffre n'est jamais très loin. En tout cas, il fait bien trop chaud en ce moment pour avoir vraiment envie d'un bain bouillonnant. D'ailleurs, personne ne reste dans l’eau bien longtemps.


L'été persiste le lendemain. Du coup, en chemin vers notre nouveau logement au sud du lac Taupo, nous faisons une halte aux Huka falls. Il est possible de se baigner en amont des chutes moyennant quelques kilomètres de marche, sauf que ce court itinéraire devient long sous la chaleur. Trempés de sueur, nous arrivons enfin au coin baignade. Le site est top car on a le choix de la température. A cet endroit se rejoignent un grand cours d'eau froid et un ruisseau beaucoup plus chaud. Résultat, en fonction de là où l'on se place, on peut avoir à peu près la température que l'on souhaite.

Après un petit bain et une sieste à l'ombre d'un arbre, il faut retourner à la voiture pour rejoindre Turangi où nous allons passer les trois prochaines nuits. Situé au sud du lac Taupo, ce sera notre QG pour la fameuse randonnée traversière du Tongariro Alping Crossing (c'est The randonnée de Nouvelle Zélande).


Pour la logistique et afin de limiter les frais, nous avons choisi l’astuce suivante : Pierre nous dépose au départ de la rando et va se garer à l’arrivée, puis il prend la navette de 8h15 pour nous retrouver au départ, le tout en une heure environ. Ainsi, le dimanche 2 février à 6h30 du matin, nous partons encore un peu endormi en direction du trek. Mais ce matin là, les éléments sont contre nous. Il y a beaucoup de vent et le parking est complètement dans le brouillard. Le ranger chargé de transmettre les infos nous dit que "a priori" toutes les agences ont annulé le tour à cause des conditions météo, et que d'ailleurs, il n'a encore vu aucun bus monter au départ aujourd'hui. On veut en avoir le cœur net alors on lui demande d'appeler pour nous l'agence de notre bus… pas de réponse. On voit quand même quelques personnes prendre le départ, largement équipées (avec des casques de montagne et tout). Alors on commence à douter et on finit par se dire qu’on ne va pas tenter la rando avec autant d’incertitudes. Et là, en redescendant du parking, on croise trois bus qui montent. Zut, peut-être que le tour n'est pas annulé finalement. Dans la voiture, les têtes fument, chacun y va de son avis, la frustration monte et le temps passe. Il est maintenant trop tard pour chopper le bus. Bon, bah... on verra demain. Du coup, on se rabat sur le lac Tama comme beaucoup d’autres promeneurs, et ce n’est pas plus mal car cela fait une bonne mise en jambe pour le lendemain. Au final, il y a tout de même 17 km à parcourir, avec un dénivelé raisonnable. Il fait chaud, les jambes tirent et on se dit tous la même chose. Demain, il va falloir remettre ça et ce sera encore plus dur ^^


Heureusement, la nuit est réparatrice et pour la deuxième fois consécutive, on se lève à l'aube. Le vent est très légèrement tombé, suffisamment pour permettre de faire la randonnée, et les montagnes sont dégagées. Youpi !!! A nous le mordor et les lacs émeraudes !

Les lacs se méritent, l'ascension est longue et escarpée jusqu'au cratère rouge, mais le début de la descente constitue sans conteste la plus grande difficulté du trek. Le vent souffle très très fort et le chemin est casse gueule avec du sable et des scories comme un roulement à bille.

Petit à petit, on rejoint les lacs pour la pause déjeuner, heureux comme des rois, parce que la vue est splendide et qu’on a fait le plus dur.

La première moitié du chemin consiste aussi en la partie la plus intéressante, alors la motivation retombe d’un coup lorsqu’il faut recommencer à marcher le long du sentier qui zigzague inlassablement le long de la montagne, sans grand intérêt. Ce soir là, le rosé bien frais et la glace au chocolat sont de rigueur pour fêter notre réussite !


Le lendemain, nous reprenons la route pour rejoindre la côte ouest, mais pas n'importe quelle route. La Forgotten World Road. Il s'agit d'une petite route sinueuse avec des portions de gravel road, traversant des collines avec plein de moutons, des vallées humides remplies de fougères, des petits hameaux et des ponts en bois.

La route est étroite et nécessite de rouler avec prudence, surtout quand tu croises un poids lourd arrivant à toute blinde et qui manque de peu de nous arracher le pare-chocs. Il y a peu d’âmes qui vivent le long de cette route, un panneau indique même l’absence de station service sur les 150 prochains kilomètres. En haut d'une colline, on fait une pause déjeuner en bord de route et nous sommes rejoints par un couple de français. Après un brin de causette, nous continuons jusqu’à Waitara, aux portes de New Plymouth et du mont Taranaki.

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