La région du centre - de Villa de Leyva à Barichara
- Pauline et Pierre
- 19 juil. 2019
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 juil. 2019
La première étape est Villa de Leyva. Cette petite ville fut très agréable. Assez facile d'accès en bus depuis Bogotá (4h de bus et un changement à Tunja), le touriste n'est pas trop présent pour autant. En tout cas, nous étions seuls dans le "mini hostel".

Comme dans pas mal d'endroits de la région, le site était jadis recouvert par la mer et les fossiles sont nombreux.
Apparemment, on peut encore voir des dinosaures traverser la route... Mais nous nous sommes contentés des "Caballeros" qui donnent un charme fou à ces petites villes de Colombie.
Après une nuit à Villa de Leyva, direction Monguì et les montagnes du Boyaca. De bus en bus, nous prenons de l’altitude. Monguì est un village sympathique, perché à 2900 m d’altitude et capitale du ballon de foot cousu main ! Les ruelles pavées, les maisons blanches aux volets verts et rouges, le petit pont en pierre et le peu de touristes rencontrés rendent cet endroit authentique.
Sur la place du village, nous nous laissons tenter par une gaufre au caramel… recouvert de fromage rapé ! Hum association plutôt étrange, comme ces tartines de fromage de chèvre et de pâte de fruit à la goyave.
Dès le lendemain, accompagné de notre guide Orlando, nous partons randonner dans le Paramo de Oceta à la découverte de la flore typique de cette région et notamment des fameux frailejones centenaires, sorte d’arbustes coiffés d’un palmier. La rando de 18 km démarre du village puis atteint un plateau à près de 4 000 m d’altitude, un petit défit pour nous, étant donné que nous sommes arrivés en Colombie que depuis 4 jours. Les paysages sont magnifiques, mais les souffles sont courts. Le vent, la pluie et le mal des montagnes ne tardent pas à mettre Pierre en difficulté. Il faut dire qu’il n’était pas très en forme ce matin. C’est les jambes flageolantes et titubant sur les sentiers qu’il parvient à finir la randonnée, complètement lessivé.
Pour se remettre de nos émotions, nous nous offrons une bonne pizza (que Pierre ne digérera pas mais ça c’est une autre histoire !).
L'étape suivante fut Guadalupe. Il s'en est fallu de peu pour que nous passions à côté de ce site reposant et rafraîchissant, encore préservé du tourisme. Pour la petite histoire, nous faisions route vers San Gil quand Pauline s'est rendue compte que pour aller à Guadalupe, il faut prendre une jeep depuis Oiba (à 30 km environ de San Gil). On demande alors au chauffeur de s'arrêter à Oiba, pas trop sûr de notre coup quand même, et là on tombe sur un duo de françaises très sympas que l'on avait déjà croisé précédemment et un enseignant tout aussi sympa, qui se dirigeaient également vers Guadalupe... Ouf.
Le village est assez petit, 5000 habitants, et très isolé. Il y a 6 ans le tourisme commençait à apparaître dans ce village. A ce moment, il y avait 3 hôtels. Maintenant, il en existe 18. Mais l’endroit reste peu fréquenté et à l’écart de l’itinéraire classique. Nous étions dans un des premiers et principaux hôtels de Guadalupe, tenu par le sympathique Jose.
L'attrait de ce charmant village n'est autre qu'une rivière à trous... Plutôt qu'un long discours, voyez plutôt. C'est assez incroyable, dans certaines de ces dépressions, d'environ 1,5 m de diamètre, l'eau tombe sans les remplir. De toute évidence, il y a de la rivière souterraine bien furtive.

Pour la petite anecdote, Pierre est toujours fébrile. Il a de la fièvre depuis maintenant trois jours et ne mange quasiment rien, ce qui n’est vraiment pas à son habitude. Je commence à sérieusement m’inquiéter en me disant qu’il a peut-être chopé le zika, la dengue ou encore le chikungunya (établir un diagnostic sur internet n’est définitivement pas une bonne idée^^), mais on se rendra compte après qu’il ne s’agissait que d’une vilaine bronchite.
Le lendemain, nous sautons dans une jeep puis deux bus, qui nous mèneront à Barichara. Le trajet est folklorique, nous tenons entassés à 16 personnes à l’arrière de la jeep, rien que ça !
A l'arrivée à Barichara, on respire. Notre petit hôtel abrite un jardin fruitier, une belle terrasse avec vue sur les toits, des colibris et plein de chats… un vrai petit coin de paradis.
L’attraction du coin est le Camino Real, un sentier de randonnée reliant Barichara à Guane, un autre petit village tout aussi mignon et paisible. L’aller se fait sans soucis, on descend dans le vallée à la fraîche. Le retour est plus ardu, puisqu’il faut tout remonter et qu’il est midi, du coup on souffle beaucoup… enfin surtout Pauline.
Le reste du temps n’est que repos et détente en terrasse avec les chats. On aurait bien envie de rester plus longtemps à rêvasser dans ce petit jardin d’Eden, mais la côte Caraïbe et ses eaux turquoises nous appellent!
Merci pour les nouvelles!
C'est moi ou papi Pierre commence toujours ses vacances dans un pays à l'étranger par des indigestions et une bonne maladie?! Ca promet vu le nombre de pays que vous allez traverser ;-) En tout cas il y a une photo où c'est écrit sur ton visage Pierre, j'ai peine pour toi!
Et il y a donc du karst à Guadaloupe?! ça donne vraiment envie de se baigner les vasques!