La côte caraïbe : de Santa Marta à Carthagène des Indes
- Pauline et Pierre
- 29 juil. 2019
- 3 min de lecture
Quel bonheur d'apercevoir la mer après nos 16 longues heures de trajet depuis Barichara, dans un bus de nuit transformé en frigo. Le choc thermique est d'autant plus intense à la sortie du bus, et nous avons littéralement l'impression de rentrer dans un sauna. Après un petit déj' bien mérité et une sieste pour récupérer de notre nuit, nous partons à la découverte de la ville pour faire le plein de fruits et de sous sous.
Depuis Santa Marta, de nombreuses excursions sont possibles. On a pas mal hésité à faire le trek de la Ciudad Perdida (4 jours et 3 nuits dans la jungle). Les retours de voyageurs nous ont bien refroidi ainsi que le tarif. Payer 500 € pour se faire dévorer par les moustiques... finalement, on a dit non. On a plutôt opté pour le parc de Tayrona sur deux jours.
On a apprécié la végétation et les belles plages, beaucoup moins la foule de touristes qui vient visiter le parc en journée. Pour y arriver, pas facile. Il faut tout d’abord s’entasser dans un collectivo au départ de Santa Marta, puis prendre un minibus à l’entrée du parc jusqu’au début du sentier, puis marcher 1h jusqu’au camping. Malgré les conseils du guide à l’entrée qui nous suggère de déposer une partie de nos affaires à la consigne, on décide de partir avec nos gros sacs à dos, on ne sait jamais de quoi on aurait besoin (c'est sûr qu'avec 40° pulls et veste sont très utiles...), et puis vu les tarifs pratiqués au sein du parc, on a prévu de quoi se nourrir pendant deux jours. Du coup, on a bien sué à marcher sous un soleil de plomb avec tout notre attirail !
A l’arrivée, on découvre des campings très sommaires. Il y en a un qui semblait mieux que les autres, mais évidemment tu payes ton emplacement à l'entrée du parc sans savoir où tu va atterrir. Donc on se contenta d'un hamac dans une hutte de 14 personnes un peu plus loin. Ça aurait pu être très drôle, mais en réalité on ne dort pas si bien que ça dans un hamac, sans compter les ronflements des colocataires qui nous ont bien pourri la nuit. Ce qu'on avait encore moins prévu, c'est l'état de rusticité la cuisine. Mais victoire, nous avons réussi à allumer un feu et faire cuire six œufs au bout d'une demi heure. Notre performance culinaire s’arrêtera là :)
Le lendemain, on décide de se lever super tôt pour observer le lever du soleil et parcourir le parc à la fraîche. C’est un vrai régal, nous avons les sentiers et les plages pour nous tout seuls.

Après un rapide passage par Palomino, nous partons à la découverte de la Sierra Nevada de Santa Marta. Nous posons nos sacs à Casas Viejas, un hôtel perdu dans la montagne et qui possède une des plus anciennes plantations de café de la région. Entre randonnées, observations des oiseaux (on a même vu un petit nid de colibri), pose fraîcheur à la cascade Pozo Azul, couché de soleil et soirées autour du feu, ces deux jours en pleine forêt nous ont fait vraiment du bien.

Avant de parvenir à la fameuse cité des Indes, les retours d'expériences qui nous sont parvenus étaient plutôt mitigés. Il y avait du très très bon et du moins sympa. La curiosité nous poussait. Le trajet fut encore une fois un peu compliqué, avec 2h de marche jusqu’à Minca, 1h de minibus jusqu’à Santa Marta, 5h30 de bus pour Cathagène et ce fameux trajet en taxi de 45 minutes entre le terminal de bus et le centre historique. On arriva donc dans le centre de Carthagène en fin de journée, complètement épuisés et affamés.
La vielle ville fortifiée est effectivement très colorée, festive. Un centre très différent de ce que nous avons croisé jusqu'à présent. Mais il fait chaud, non de dieu, pour faire le tour des remparts, il faut un parasol et beaucoup d'eau. Tu savoures cette ville très touristique quand tu t'arrêtes régulièrement dans les boutiques sur-réfrigérées et dans les glaciers pour déguster de succulentes glaces au chocolat.
Nous ne sommes restés qu’une nuit. Pour info, nous avons dormi à l'hôtel casa viena en plein centre ville. Simple mais efficace, si on fait abstraction de la multitude de moustiques qui squatte les chambres.
Le soir suivant, c’est une longue nuit de 15h bus qui nous attend entre Carthagène et Medellin, et quelle nuit, secoués dans tous les sens sur cette route aux millions de trous et dos d’âne, qui a fini par nous rendre malades. Le genre de trajet qui te rappelle que tu es là aussi pour avaler des kilomètres de route. On a voulu voyager, maintenant il faut assumer ^^. Mais on se réjouit déjà de la perspective de passer une semaine au même endroit, à El Valle dans le Choco :)
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