De l’île du Sud à l’île du Nord - La traversée fantastique
- Pauline et Pierre
- 10 févr. 2020
- 3 min de lecture
Cela n'arrive pas souvent, mais nous stressons un peu pour le trajet jusqu'à Auckland. Plusieurs semaines auparavant, on s'était dit très confiant « Aucun souci, on va faire du stop de Christchurch à Auckland !». Nous nous retrouvons donc au bord de la route après avoir rendu notre voiture de location dans la zone industrielle de l’aéroport... Finalement, nous ne sommes plus aussi sur du "Aucun souci, on va faire du stop avec 400 km devant nous pour rejoindre le ferry de Picton qui nous emmènera à Wellington, puis 600 km de route jusqu'à Auckland »...
La voie express qui contourne Christchurch est protégée par des barrières et il est donc impossible d’y faire du stop. Nous nous plaçons près d’une entreprise en arborant notre plus beau sourire. Par chance après seulement 15 minutes d’attente, un maori du nom de Dave nous emmène jusqu’à son village au nord de la ville à un endroit plus adéquat.
Avec le panneau indicatif de Kim, notre hôte d’Akaroa, nous n'avons jamais été aussi bien équipés pour le stop. Au bout de 45 minutes à tendre le pouce, un couple d'Uruguayens accepte de nous emmener directement à Picton. Elle est pas belle la vie !

De plus, ces gens charmants nous ont donné un bon conseil pour la suite du parcours. Il est possible, pour des trajets spéciaux comme le notre, de faire presque gratuitement un transfert de véhicule. Il s’agit de rapatrier une voiture de location d'une agence à une autre. En signant le contrat, on a deux jours et un plein d'essence gratuit pour rejoindre une autre ville.
Parfait, on réserve un transfert de Wellington à Auckland, ce qui nous donnera quand même plus de liberté. Nous arrivons à Picton dans la soirée et l'envie de camper est complètement passée. On s'installe donc en auberge de jeunesse avec toute les commodités.
Le départ de notre ferry le 9 janvier est prévu à 19h, ce qui nous laisse le temps de randonner un peu dans les environs, d'écouter un duo de musique violon et harpe dans un bar et d'avancer sur le blog. Sur le bateau, nous découvrons les paysages des Malborough au coucher du soleil.
Le ferry sort progressivement du dédale des fjords, la mer devient de plus en plus agitée et Pierre se sent mal. Après 3h de traversée, les hôtes de notre nouveau logement nous récupèrent directement au débarcadère. Nous restons seulement une nuit, pourtant ils nous accueillent comme des rois et nous proposent de partager une bouteille de vin que l'on ne peut refuser, rien de tel pour bien démarrer la nuit. Au réveil, nous sommes obligés de prendre un taxi pour aller à l'aéroport et récupérer la voiture à transférer. Wellington a beau être une grande ville, comme dans tout le reste du pays, les transports en commun sont quasi inexistants.
Une fois dans la voiture, nous fonçons au centre ville, car nos amis de voyage Augustin et Maud nous attendent pour boire un coup. C'est le 4ème pays où l'on se retrouve. Ça fait super plaisir de les revoir, de partager et échanger nos expériences. En plus, ils ont une super nouvelle à nous annoncer : ils vont se marier ! Ça nous donne la banane jusqu'à la fin de la journée malgré le long trajet de l'après-midi jusqu'à Taumarunui. On souhaite à Maud et Augustin plein de bonheur et un mariage aussi bien que le notre :) il faut dire que c'est tellement difficile de faire mieux ^^ Encore une fois, on a oublié de faire une photo souvenir avec eux, mais on se rattrapera à coup sûr à Paris ou en Normandie !
Pierre profite de cette escale à Taumarunui pour passer sous la tondeuse, puis nous devons reprendre la route car nous sommes attendu à l'aéroport d'Auckland vers 17h pour rendre la voiture et surtout rejoindre nos hôtes des deux prochaines semaines. Nous devons parcourir 280 km. En partant à 11h, cela nous laisse largement le temps n'est-ce pas... Sauf que bien sûr, on s'attarde prendre un bon burger à midi et Pierre, têtu comme un breton ou un alsacien à vous de voir, réussit à se tromper de fuel pour la voiture... Explication. Au dernier moment lorsque nous avons récupéré la voiture à Wellington, l’agence décide de nous changer la voiture, passant d’une diesel à une essence. L'idée du diesel est restée et malheureusement ni le mot "petrol 91" sur la trappe du réservoir ni l'embout non adapté de la pompe n'ont fait tilt dans la tête de Pierre. Bref, c'est seulement lorsque la voiture commence à tousser et produire des à-coups que nous envisageons la possibilité d’une erreur de carburant. Le coup de bol c'est que dans ce sens là, c'est un peu moins grave et qu'on a mis très peu de diesel vu qu'on avait pas besoin de remplir le réservoir en rendant la voiture ! Nous arrivons malgré tout à Auckland à l’heure et sans encombre.
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