Chili - Puerto Varas et la région des lacs

Martine va arriver d'une minute à l'autre et on est tout excité. Pauline l'attend avec impatience depuis un moment déjà. Elle arrive dans notre dos, on a réussi à la louper dans la file des personnes qui sortent de l'aéroport. Elle est toute enrhumée, la crève, et très fatiguée. Ce n'est pas grave, on est au Chili et on est ensemble ! En plus, on a tout prévu pour les premiers jours, histoire de ne pas se poser de question pour une fois.

La première étape de notre voyage à trois est de rejoindre Puerto Varas plus au sud. Pour Martine, il faut enchaîner un troisième vol... Oui c'est long mais c'est pour la bonne cause. Autrement, il fallait compter une vingtaine d'heures en bus. A l'atterrissage, Mamie matou a les oreilles complètement bouchées à cause de sa crève. Tous les sons sont étouffés et les oreilles bourdonnent. "T'inquiète, ça va passer" on lui dit, et on croise les doigts pour que ce soit vrai.

A notre arrivée à Puerto Montt, on récupère une voiture de location pour 7 jours. Avec l'île de Chiloé au programme, ce sera nettement plus facile de se déplacer. Nous prenons la direction de Puerto Varas où nous sommes accueillis chaleureusement. Au milieu d'un carrefour, des manifestants brûlent des planches de bois. Rien d'extraordinaire, mais c'est suffisamment sérieux pour nous faire faire demi tour et prendre un autre chemin.

Pour une fois, nous avons réservé un hôtel. On entre confiant dans l'auberge, fier de pouvoir faire plaisir à Martine et là... "C'est quoi votre nom? ah bah non, pas de réservation à ce nom là". Apparemment, il y aurait eu un bug informatique et des réservations auraient sautées. En tout cas, l'hôtel est complet et la personne nous redirige vers un autre hôtel qui finalement est très bien également et dont la déco plaît beaucoup aux filles. Ouf, nous voici arrivés. Mamie matou est exténuée par les 30 heures de voyage. Ce soir là, on ne fait pas de vieux os.

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Le lendemain après une bonne nuit de sommeil, on commence doucement et on part visiter Frutillar. Le dépaysement est total. Vous voyez la forêt noir, et ben on s'y croirait presque. Il y a des panneaux Kuchen partout, les allemands sont passés par là. Le village est assez bo bo. A côté de ça, c'est très charmant et très agréable. Il fait bon, il y a des fleurs partout, c'est le printemps, et la vue sur le lac et les volcans enneigés nous rappelle clairement qu'on a atteint la Patagonie.

L'après midi, nous revenons sur Puerto Varas pour faire les courses et s'y promener. Pauline a repéré un super resto pour ce soir là. Mais c'était sans compter les manifestations et la présence de quelques militaires au centre ville. Résultat, le resto n'a pas osé ouvrir et on s'est fait quelque peu gazé ! Le ton est donné.

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Le deuxième jour, nous attaquons les choses sérieuses et prévoyons une balade de 14 km au pied du volcan Osorno et le long du fameux lac Los Santos. Il fait étonnamment chaud et il y a du dénivelé. A mi chemin, Martine a du mal à s’oxygéner avec la bronchite et ne se sent pas bien du tout. Pierre a l'impression de se voir 4 mois plus tôt en Colombie où il n'arrivait pas à mettre un pied devant l'autre à cause d'une angine. Du coup, le retour est compliqué et éprouvant.

Après la balade et un stop au bord du rio Pétrohué, nous nous sommes précipités dans un café à l'ambiance bien allemande avec des gros gâteaux à la crème et des tartines sucrées salées. C'était super bon et copieux. Malheureusement, mamie matou ne se sentait toujours pas suffisamment bien pour en profiter. Même les lamas n'ont pas réussi à la remettre sur pieds, c'est dire que ça n'allait pas fort.

Rien de tel qu'une bonne et longue nuit de sommeil pour remettre Martine sur pied. Le soleil est toujours au rendez-vous, ce qui est une véritable aubaine dans la région la plus pluvieuse du Chili. Nous partons frais comme des gardons vers la mythique île de Chiloé.