Bienvenus en Equateur
- Pauline et Pierre
- 1 sept. 2019
- 3 min de lecture
A l'approche de la frontière la tension monte un peu. Pourquoi ? Probablement parce que les retours d'expérience ne sont pas toujours heureux et surtout très aléatoires. Certains ont mis plus de 6 heures à traverser la frontière... Bon, on vous rassure, ça n'a pas été si terrible que ça. Ce fut une longue et éprouvante journée certes, mais au final, on s'en est bien sorti.
La première étape consiste à rejoindre Ipiales, à environ 8h de bus de Popayan. On a prévu de prendre le bus de 6h du matin, mais petit problème. Le gars de l'agence, qui deux jours plutôt nous avait dit « Inutile de réserver, venez pour 6h de toute façon les gens prennent plutôt le bus de nuit pour arriver tôt à la frontière », nous indique que tous les bus sont complets jusqu'à 11h du matin! Petit moment de flottement et d’énervement, parce que quand même, on ne s’est pas levé à 4h30 pour rien et on n’a pas du tout envie de dormir à Ipiales à la frontière. On se décide finalement à partir avec autre agence, qui propose le même trajet, mais plus cher et dans un bus tout pourri conçu pour des gens d’1m50. Avec ses grandes jambes, Pauline est obligée de s’asseoir en diagonal. Bref, le bus part finalement à 6h45 et nous arrivons à Ipiales vers 15h, le dos en compote.
Il nous faut ensuite prendre un taxi depuis Ipiales jusqu’à la frontière. En sortant du taxi, ça grouille de partout, c'est la jungle, il y a des files d'attente partout, aussi bien côté Colombie qu’Équateur. La règle veut que tu annonces ta sortie du pays avant de rentrer dans un autre pays.

Grâce à notre statut d'européen, on arrive dans une file directement au niveau des barrières, passant devant des centaines voir des milliers de Vénézuéliens. Cela nous prend tout de même une bonne heure pour remplir les démarches côté Colombie. Puis vient l'entrée en Equateur. C'est encore plus le bordel. Organisation zéro. Un pauvre agent de sécurité, avec des cernes grosses comme ça, se fait harceler et toutes les 30 secondes il répète inlassablement « Mettez vous dans la file et attendez votre tour ». Bref, toujours grâce à notre passeport en or, cela nous prend 45 minutes. Il est 17h30 lorsque nous prenons le 2ème taxi pour Tulcan.
La dernière étape consiste à trouver un bus pour Otavalo, car la ville de Tulcan fait peine à voir et la seule idée qui nous traverse l'esprit est "je ne veux pas passer la nuit ici". Encore 4h de bus annoncées. Résultat, nous arrivons de nuit à 22h à Otavalo. Mais tu crois que le bus nous déposerait au terminal. Que neni, nous sommes les seuls à s'y arrêter. Du coup, il nous lâche au bord de la route panaméricaine, à la sortie de la ville, et nous dit "vous pouvez prendre un taxi par là bas". On se regarde, grand moment de panique, mais il n'y a pas de taxi, d'ailleurs il n'y a rien du tout. On est au bord d'une grande route. Heureusement, il y a une station d'essence pas trop loin. Et là, un taxi en train de faire le plein. Si si. Inutile de dire qu'il n'a pas eu le temps de remplir le réservoir qu'on était déjà sur la banquette arrière. Il nous dépose à l'hôtel et finalement tout va bien. Nous avons juste eu 17h de trajet et une petite frayeur à l'arrivée. Ne vous inquiétez pas les parents, il ne nous reste que 6 frontières terrestres à traverser ;)
Nous sommes restés 3 nuits à Otavalo. Il fallait au moins ça pour se remettre d'aplomb. En plus, nous avons trouvé un petit café restaurant qui sert un super petit dej' bien copieux et de délicieuses pizzas. On aurait pu vraiment les savourer ces pizzas, si nous n'avions pas eu des difficultés pour retirer de l'argent. Mais le dernier soir, il a fallut se partager une petite pizza avec les 5$ qui nous restait.
Le premier jour, nous avons profité de la ville et d'une cascade accessible à pieds. Le lendemain était plus sportif. Nous avons fait le tour de la lagune Cuicocha située dans le cratère d'un volcan. Au programme, 5 heures de marche, beaucoup de vent, un paysage saisissant et tout nouveau pour nous. Vraiment c'était très agréable!
Dans l’après-midi, nous avons traversé le marché artisanal d’Otavalo, qui donne envie avec ses couleurs et ses stands garnis de pulls en laine d’alpaga, poncho, bonnets, tapis et bijoux. On aurait bien envie de tout acheter !
Le lendemain, nous reprenons la route direction Latagunga et la région du Cotopaxi en contournant Quito.
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