A la découverte du sud de la Grande Terre

Quel plaisir de se laisser guider par Antoine et Laurence. Ils connaissent le coin par cœur et nous proposent une journée aquatique dans la vallée de la Dumbea, pas très loin de chez eux. Comme le mercure reste perché dans la ionosphère, on démarre la randonnée assez tôt. Après 6-7 km de marche, nous atteignons le point recherché de la balade, où la rivière forme de grandes vasques sur des dalles de péridotite. L'eau est super claire et juste rafraîchissante (25°C environ).

Nous adorons le lieu, entre baignade et escalade sur les rochers, nous passons un excellent moment avant de reprendre la marche pour le retour sous un soleil cuisant. Mais cette balade n’a pas été choisie au hasard, car nous longeons la rivière, ce qui permet de s'arroser régulièrement jusqu'à la voiture. D'ailleurs, nous arrivons juste au bon moment. A présent, le parking est plein à craquer et la dernière voiture qui est en train de se garer bloque toutes les autres... Le pire c'est qu'un mec est posté là toute la journée justement pour éviter ce genre de situation. Quelque chose nous dit qu’ici, il faut vivre cool, très cool même.

Nous consacrons la journée du lendemain au sud de l'île. Antoine et Laurence nous prêtent gentiment leur voiture avant que nous puissions récupérer celle de location pour la fin de notre séjour. Nous partons ainsi pour le chemin de fer des japonais. Il s'agit d'une boucle de 6 km au milieu du plateau du grand sud. La végétation n'est pas très haute et l'on aperçoit régulièrement des zones de ravinement où la terre rouge typique de nouvelle Calédonie affleure. Sur le sentier, il devait y avoir une véritable voie de chemin de fer à l'époque mais à présent ,seules quelques traverses demeurent et les derniers incendies ont eu raison de plusieurs petits ponts en bois, ce qui rend le passage plus difficile. Au bout de 3 heures d'effort, le soleil est à son zénith et la chaleur devient accablante.

Heureusement, notre seconde étape nous emmène au site de Netcha, un endroit spécialement aménagé pour se baigner dans une rivière. Le lit du cours d’eau n'est pas banal. Bien que naturelles, les berges tombent à pic quasiment à angle droit et dans l'eau poussent des arbres préhistoriques dit « bois bouchons » car leur densité est faible. Ce site fut établi pour préserver les chutes de la madeleine situées 2 km en amont de la rivière. A cet endroit, un sentier botanique est organisé autour des cascades pour observer les plantes locales mais il n'est plus possible de s'y baigner.

Une fois rentré, on s'attelle à la préparation de nos sacs pour, à priori, les dernières nuits en tente de notre voyage. En effet, nous mettons le cap sur Bourail pour 5 nuits. Situé au milieu de l'île sur la côte ouest, c'est l'endroit que nous ont conseillé Antoine et Laurence pour que Pierre puisse passer son niveau 1 de plongée. D'ailleurs, Antoine lui donne une petite leçon dans la piscine avant qu'on prenne le départ pour Poé.

Sur la route, nous faisons une halte à Farino. Il s'agit d'un tout petit village où l'on peut se promener dans la forêt luxuriante et voir une cascade. Bon, on va pas se mentir, la cascade est assez ridicule mais bien que nous marchons sous la pluie, cela fait toujours du bien de se dégourdir les jambes. Et puis, à quelques kilomètres de Farino se trouve la ville de la Foa conseillée, par nos amis pour sa piscine avec restaurant. Le repas est excellent, toutefois, nous arrivons tard et les groupes scolaires nous devancent dans la piscine.

Pour nos dernières nuits en camping, nous avons le droit au "grand luxe". Le lagon se trouve à 100 mètres, les parties communes (cuisine, coin salon et sanitaires) sont au top. C'est super agréable d'avoir des ventilos avec cette chaleur et heureusement, les nuits sont un peu plus fraîches !